HODEIDAH Mars 19. 2024 (Saba) - Près de trois ans après la défaite des milices d'agression, de nombreux habitants de la ville de Hodeidah et d'autres districts vivent toujours sous le poids des menaces de bombes à fragmentation et des restes de l'agression, qui coûtent la vie à des civils et multiplient les dégâts, tragédie des victimes.
Les raids d'agression ont cessé et leur tragédie s'est poursuivie dans la plupart des quartiers du sud et du sud-ouest de la ville de Hodeidah, ainsi que dans les districts d'Al-Durayhimi, Al-Jarahi et Al-Tuhayta, où les déchets dangereux et explosifs sont répandus, qui depuis provoque de temps à autre des victimes civiles, notamment des morts et des blessés, dont la plupart sont des enfants et des femmes.
Avec l'escalade du nombre de victimes et les défis et obstacles persistants liés aux activités visant à sécuriser la vie des citoyens et à assurer la sécurité et la circulation sans crainte dans les zones ciblées, de nombreuses personnes handicapées à cause de ces gaspillages vivent une véritable tragédie sur les niveaux économique, psychologique et social.
"Je suis devenu handicapé pour toujours et je ressens de grandes souffrances après avoir perdu ma jambe et je suis devenu incapable de subvenir aux besoins de mes huit enfants, qui sont tous des enfants. Je n'ai ni aide ni force, et chaque jour nous attendons que quelqu'un nous vienne en aide. apporter un soulagement à notre situation avec juste ce qui satisfera notre faim. » Avec ces mots, Aid Hassan Aznam a décrit sa situation comme celle d'une des victimes du gaspillage de l'ennemi et les larmes de tristesse et de douleur résument une histoire de souffrance qui ne peut être racontée dans les mots.
Eid, 45 ans, du district d'Ad-Durayhimi. Une explosion d'objet a provoqué l'amputation de sa jambe gauche, alors qu'il travaillait à ramasser du bois de chauffage pour l'aider à le vendre et à fournir la nourriture nécessaire à sa famille, mais le sort a été amer. et plus douloureux et l'a empêché de lutter dans ce métier dont il vit : lutter contre la faim et ne pas attendre la miséricorde et la compassion des autres.
Multiples images de la souffrance des victimes :
Hodeidah est l'un des gouvernorats les plus souffrants, alors que les autorités locales luttent pour atténuer les conditions humanitaires difficiles imposées par l'agression et ses outils en raison de l'escalade à laquelle le gouvernorat a été soumis fin 2018 et de l'impossibilité persistante du retour. de nombreuses personnes déplacées à la suite des bombardements et de la destruction de leurs biens et de leurs maisons.
Alors que les dangers des vestiges de l'agression sont toujours présents et menacent la vie de tous, les autorités locales et les autorités concernées du gouvernorat sont confrontées à de nombreux défis, en particulier après que le Programme alimentaire mondial des Nations Unies a suspendu l'aide alimentaire en décembre dernier, dont environ 185 000 familles déplacées et pauvres touchées par l'agression en ont bénéficié.
Des centaines de victimes des restes de l'agression bénéficient de cette aide alimentaire. Aid Aznam déclare : « J'ai de grandes difficultés à trouver un gagne-pain ou un emploi à la mesure de la nature de mon handicap, qui m'a obligé à marcher avec des béquilles, et je souffre de maladies chroniques."
Une autre tragédie est celle de l'enfant de 12 ans, Abdulaziz Abdullah Aznam, du village d'Al-Shajn, dans le district d'Al-Durayhimi. Son moral est au plus bas après qu'une explosion des restes de l'agression a provoqué l'amputation de sa main. Sa famille, qui souffre d'une situation de vie difficile en tant que l'une des familles les plus pauvres, déclare : « Il a besoin... d'un soutien psychologique et social après cet incident, il refuse de jouer et de s'intégrer avec les enfants.
Les effets dévastateurs laissés par les bombes à fragmentation, les munitions et les objets explosifs sur leurs emplacements ont fait des milliers de victimes sans discernement, et si beaucoup d'entre eux n'ont pas survécu, d'autres ont survécu mais avec divers handicaps physiques, imposant une réalité douloureuse aux chefs de famille handicapés qui ont perdu leur vie, leurs membres et étaient incapables de travailler.
Même situation pour Saddam Massaji (35 ans), qui a perdu un membre inférieur il y a deux ans et est père de trois enfants, décrit la situation catastrophique en disant : « Nous sommes les plus détruits par ces objets explosifs. qui nous ont privés de nos membres et nous ont rendus incapables de travailler, et nous rêvons maintenant de la subsistance nécessaire.
L'oncle Saleh Abdo, du district d'Al-Hali, a 67 ans. Les restes de l'agression ont causé le martyre de ses deux fils, Muhammad (18 ans) et Nabil (16 ans), et Khaled (12 ans) a souffert malformations physiques et perte de la vue. Son état choque la conscience de l'humanité alors qu'il erre sur les trottoirs en vendant de l'eau et des mouchoirs.
Il dit avec tristesse et détresse : « Mes trois enfants sont toute ma richesse et mon capital. Deux d'entre eux sont morts et le troisième est handicapé, souffre de malformations faciales et est aveugle après avoir complètement perdu la vue à cause des fragments d'une bombe qui a explosé sur eux alors qu'ils gardaient des moutons et ramassaient du bois de chauffage dans l'une des fermes adjacentes à notre maison.
Il a ajouté : « Je me promène chaque jour depuis tôt le matin jusqu'à 15 heures pour subvenir à mes besoins. Je rentre chez moi épuisé avec deux pots de yaourt et trois sacs de miches de pain. Parfois, je reviens avec seulement du pain parce qu'il n'y a pas de pain. un pour acheter de l'eau ou des mouchoirs.
Numéros des victimes :
Des objets explosifs dans le gouvernorat de Hodeidah au cours de l'année 2023 ont coûté la vie à 52 personnes, dont 19 enfants et cinq femmes, selon un rapport du Centre exécutif pour l'action contre les mines.
Le rapport indique que 80 personnes ont été blessées, dont quatre femmes et 24 enfants, lors d'incidents distincts qui ont été surveillés dans les zones de la ville de Hodeidah et les districts contaminés par les restes de l'agression, que les efforts de nettoyage n'ont pas permis, notamment le district d'Al-Durayhimi. , qui se trouve à dix kilomètres au sud de la ville de Hodeidah.
Dans son rapport, le Centre exécutif a documenté la mort de 300 civils au cours de l'année 2023, dont 108 morts, pour la plupart des enfants et des femmes, dans plusieurs gouvernorats.
Depuis le début de l'année 2024, 17 personnes ont été tuées et 35 autres blessées dans plusieurs gouvernorats, à cause de l'explosion de bombes à fragmentation et de restes de guerre, selon le rapport.
Défis de la désinfection des zones infectées :
La mort réelle se propage sur le terrain dans plusieurs zones de Hodeidah, ce qui nécessite des efforts intensifs pour sécuriser la vie des citoyens en nettoyant les champs contaminés par des explosifs et en éliminant tous les restes d'agression, de manière à les aider à se déplacer dans un environnement sûr et libre. de menaces et de dangers.
Alors que les activités liées au processus d'enlèvement de ces objets ont été suspendues pendant plusieurs mois, en raison du retard des appareils et équipements, dont un certain nombre ont été livrés en août dernier, soit 300 détecteurs de mines et scanners de mines, les travaux du Centre exécutif de lutte contre les mines a été gelé en raison de la suspension du soutien du Programme des Nations Unies pour le développement et de l'arrêt de ses activités. Terrain et administration.
Malgré la fourniture de ces dispositifs, le Centre exécutif de lutte contre les mines à Hodeidah a indiqué dans un rapport, dont une copie a été reçue par l'agence de presse yéménite (Saba), que l'ampleur et l'ampleur de la propagation de la contamination par les restes de guerre sont très importantes. Le centre est vaste et les effectifs du centre ne couvrent pas les zones et les champs de mines étudiés uniquement dans les districts d'Al-Hali et d'Al-Hawk, par rapport au petit nombre de mines à Hodeidah.
Concernant d'autres obstacles et défis, le rapport a confirmé qu'il existe de nombreuses difficultés dans le terrain et les objets dispersés dans les champs, comme les carottes de sable et l'abondance de fragments et de métaux, ce qui réduit l'efficacité du travail des détecteurs et retarde l'avancement de leur achèvement. , notamment dans le gouvernorat de Hodeidah.
Le rapport indique que l'année dernière, le centre a nettoyé 694.576 mètres carrés de zones contaminées au cours de l'année 2023 après JC, appelant le PNUD à fournir à nouveau le soutien qui avait été complètement arrêté depuis juin dernier et qui a provoqué l'arrêt des travaux de formation et la détérioration des conditions de vie. la disponibilité du centre à réaliser les travaux qui lui sont confiés.
Le Coordonnateur résident des Nations Unies - le nouveau Coordonnateur humanitaire, Julian Harness, s'est rendu dans le gouvernorat de Hodeidah au début du mois de mars et a tenu une réunion avec les autorités locales pour discuter des défis de la situation humanitaire, y compris les répercussions de l'arrêt des activités de nettoyage des zones contaminées. avec les restes de l'agression.
Il a souligné que ces déchets représentent un véritable défi pour les habitants de Hodeidah, et il a simplement souligné la nécessité de les éliminer et de sensibiliser à leurs dangers afin de créer un environnement plus sûr pour la population civile.
Hodeidah - Saba : Rapport : Jamil Al-Qashm
traduit par
A.A.A.
resource : Saba
