GAZA Avril 27. 2024 (Saba) – Un groupe d'étudiants a fermé aujorud'hui les entrées de la prestigieuse université de Sciences Po à Paris. En protestation contre la guerre en cours dans la bande de Gaza... exigeant que l'université condamne l'agression sioniste, dans un mouvement similaire aux manifestations observées dans les universités américaines.
Les médias ont rapporté samedi que les étudiants avaient scandé des slogans de soutien aux Palestiniens, brandi des drapeaux palestiniens aux fenêtres et au-dessus de l'entrée du bâtiment et qu'un certain nombre d'entre eux avaient placé le keffieh noir et blanc, devenu un symbole de solidarité avec Gaza.
Vendredi soir, l’administration de l’établissement a annoncé un accord avec les étudiants pro-palestiniens dans lequel elle s’engage à tenir d’ici jeudi prochain une discussion interne au cours de laquelle « toutes les questions pourront être posées » et à suspendre les mesures disciplinaires à l’encontre des manifestants.
L'administration de Sciences Po a décidé de fermer plusieurs bâtiments de son campus parisien et "a fermement condamné ces mouvements étudiants".
"Au vu de ces décisions, les étudiants se sont engagés à ne pas perturber les cours, les examens et toutes les activités de l'établissement", a écrit l'administrateur par intérim de l'université, Jan Basir, dans une lettre qu'il a envoyée aux étudiants et aux professeurs à la fin d'une journée de tensions devant le tribunal.
L'Agence France-Presse a noté que ce message avait été accueilli avec soulagement par des dizaines de manifestants qui étaient toujours rassemblés à 21h30 devant le collège.
L'administration a organisé une réunion avec les représentants des étudiants vendredi matin et est critiquée par une partie du corps éducatif pour avoir permis à la police d'intervenir sur le campus.
Commentant le mouvement étudiant, la ministre française de l’Enseignement supérieur, Sylvie Rotayo, a déclaré : « Oui à la discussion, non à l’obstruction ».
Le Comité Palestine de la Ligue appelle à "une condamnation claire par Sciences Po des pratiques israéliennes et la fin de la coopération" avec toutes les "institutions ou entités" considérées comme impliquées "dans l'oppression systémique du peuple palestinien".
Hier vendredi, les étudiants ont reçu le soutien de plusieurs personnalités de la gauche française (Parti France fière), dont la militante franco-palestinienne Rima Hassan, candidate aux élections européennes.
Les affrontements se sont poursuivis dans les universités américaines entre la police et les étudiants opposés à la guerre sioniste dans la bande de Gaza, soulevant des questions sur les méthodes violentes utilisées pour réprimer les manifestations qui se sont multipliées depuis les arrestations massives à l'université de Columbia la semaine dernière.
A.A.A.
