Sanaa - Saba :
Le ministère des Affaires étrangères a exprimé aujourd'hui son rejet et sa condamnation fermes des tentatives d'ingérence dans les affaires intérieures de la République du Yémen concernant l'affaire des individus détenus en lien avec la cellule d'espionnage américano-israélienne.
Le vice-ministre des Affaires étrangères Abdulwahid Abu Ras a déclaré à l'agence de presse yéménite (Saba), suite à la déclaration à la presse du secrétaire général de l'ONU António Guterres et à la note du coordonnateur résident des affaires humanitaires de l'ONU au Yémen concernant cette affaire, que le Yémen rejette et condamne fermement toute forme d'ingérence extérieure dans ses affaires intérieures, quelle qu'en soit la source.
Il a souligné que toutes les pressions et compromis imposés au Yémen concernant les détenus dans l'affaire d'espionnage sont catégoriquement inacceptables.
Il a souligné que la déclaration du secrétaire général de l'ONU constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures du Yémen et ne doit pas provenir d'une personnalité internationale à la tête d'une organisation représentant 193 États membres, pas seulement les États-Unis ou les membres du Conseil de sécurité.
Le secrétaire général doit agir de manière responsable, professionnelle et impartiale.
Le Yémen a également dénoncé la déclaration du Secrétaire général condamnant l'exercice par les autorités yéménites de leurs devoirs souverains de maintenir la sécurité et la stabilité et d'appréhender ceux qui violent les lois et règlements.
La demande de libération immédiate et inconditionnelle des détenus a été considérée comme une violation de son mandat de Secrétaire général et une rupture de la confiance que lui accordent les États membres de l'ONU.
Le Secrétaire général est censé utiliser son autorité pour prévenir les crises et promouvoir la paix et la sécurité internationales.
Le vice-ministre des Affaires étrangères a noté que les pressions exercées sur le Yémen, y compris dans les questions humanitaires, sont des mesures punitives visant le peuple yéménite en raison de sa position honorable dans la défense du peuple palestinien opprimé et la lutte contre les crimes américano-israéliens.
Il a souligné la nécessité pour l'ONU, ses programmes, ses agences et les organisations internationales opérant au Yémen de se conformer aux lois yéménites et d'adhérer à la résolution du Cabinet n° 8 de 2024, qui régit leur travail dans le pays.
Ils doivent respecter leurs mandats et principes déclarés du travail humanitaire - humanité, intégrité, indépendance et neutralité - tout en évitant les agendas politiques ou en s'alignant sur les politiques hostiles des États-Unis et de leurs alliés contre le Yémen.
Il a mis en garde contre toute implication dans des activités d'espionnage au service des adversaires du Yémen.
Le vice-ministre des Affaires étrangères a réaffirmé l'engagement du gouvernement de changement et de reconstruction envers son programme, qui met l'accent sur le renforcement de la communication et de la confiance avec l'ONU et les organisations internationales, en fournissant tout le soutien nécessaire à leur travail humanitaire et en encourageant une plus grande coopération, responsabilité et transparence.
Il a souligné que le Yémen ne permettrait aucun compromis sur sa souveraineté et ses principes nationaux, affirmant que les intérêts nationaux, en particulier la sécurité et la stabilité, priment sur d'autres considérations, y compris l'aide humanitaire.
Il a souligné l'expertise accumulée du peuple yéménite et des institutions officielles pour faire face à toute tentative de porter atteinte à la souveraineté du Yémen.
En conclusion, le vice-ministre des Affaires étrangères a réitéré que la présence de l'ONU et de diverses organisations internationales au Yémen est la bienvenue, à condition qu'elles restent attachées aux lois, à la coopération mutuelle et au respect, et s'abstiennent de s'ingérer dans les affaires intérieures.