Genève - Saba :
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a mis en garde aujourd’hui contre les conséquences catastrophiques de la reprise des attaques terrestres israéliennes dans la bande de Gaza, conjuguées aux déplacements forcés sous couvert d'ordres d'évacuation et à la poursuite des bombardements aériens intensifs. Cette situation forcera des centaines de milliers de personnes à fuir à nouveau sans abri, après que l'armée ennemie israélienne (du regime ‘israélien’) a détruit la grande majorité des maisons, abris et bâtiments de la bande de Gaza.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a indiqué ce samedi dans un communiqué que son équipe de terrain avait observé l'incursion de l'armée d'occupation israélienne dans l'ouest de Beit Lahia jeudi 20 mars au soir, coïncidant avec des frappes aériennes et d'intenses tirs d'artillerie tout au long de la nuit. Des milliers d'habitants vivant sous des tentes et des maisons délabrées ont été déplacés de force, sans protection et sous les bombardements, vers des zones dépourvues des nécessités les plus élémentaires.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a confirmé que l'armée d'occupation israélienne avait intensifié ses violations dans d'autres zones. Ces dernières heures, elle a mené des incursions terrestres à deux endroits de Rafah, hors de la zone tampon où ses forces sont stationnées le long de la frontière avec l'Égypte. Elle a également continué à émettre des ordres d'évacuation illégaux pour déplacer de force les habitants des villes à l'est de Khan Younis et de la ville de Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a expliqué que des milliers d'habitants de ces zones ont été contraints de fuir, abandonnant leurs biens faute de moyens pour transporter leurs maigres possessions. Il a noté qu'ils se sont retrouvés une fois de plus confrontés à l'épreuve du déplacement forcé vers un lieu sans abri, après avoir réaménagé leurs logements temporaires délabrés près de leurs maisons détruites au cours des 42 jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 19 janvier.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a confirmé que tous les ordres d'expulsion illégaux et les incursions terrestres coïncident avec une violente campagne de bombardements qui a débuté mardi dernier à l'aube, ciblant, sans justification ni nécessité militaire, des habitations, des tentes abritant des personnes déplacées, des abris et des centres de population. Cela s'inscrit dans la politique systématique d'Israël visant à imposer des conditions de vie difficiles aux Palestiniens de la bande de Gaza, les détruisant de fait, dans le cadre d'un génocide que l'entité occupante perpètre sans interruption depuis 18 mois.
À cet égard, l'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a fait référence à la déclaration publiée mardi par le ministre israélien de la Défense, Yisrael Katz, dans laquelle il a déclaré avoir ordonné à l'armée de s'emparer de nouvelles zones à Gaza, d'évacuer les habitants du sud, d'intensifier les bombardements terrestres, aériens et navals et d'utiliser tous les moyens de pression civile et militaire, y compris la mise en œuvre du plan du président Trump visant à déplacer les habitants de Gaza.
Cette déclaration s'ajoute à un message d'« avertissement final » émis par le même ministre mercredi dernier, dans lequel il déclarait : « Suivez les conseils du président des États-Unis. Renvoyez les soldats kidnappés et débarrassez-vous du Hamas. D'autres options vous seront alors offertes, y compris la possibilité de partir vers d'autres régions du monde pour ceux qui le souhaitent. »
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a souligné que les déclarations de Katz reflètent clairement l'intention publique d'Israël d'imposer des déplacements forcés aux Palestiniens dans le cadre du génocide qui y sévit depuis 18 mois. Elles révèlent un plan global visant à vider Gaza de sa population palestinienne par des politiques de famine, de destruction massive et de terreur continue, forçant finalement les Palestiniens à quitter leurs terres sous le poids des bombardements, des privations et du manque de moyens de subsistance.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a averti que ces déclarations ne sont pas de simples menaces, mais reflètent plutôt une réalité mise en œuvre sur le terrain par des massacres généralisés et l'imposition de conditions de vie invivables, perpétrés avec le soutien direct et l'approbation des États-Unis. Ces derniers fournissent une couverture politique et militaire à la poursuite des crimes israéliens dans la bande de Gaza en fournissant une aide financière et militaire, en entravant toute action internationale visant à les traduire en justice et en intervenant pour empêcher l'adoption ou la mise en œuvre de résolutions de l'ONU susceptibles de limiter ces violations. Cela fait des États-Unis non seulement un partenaire, mais un acteur clé dans la poursuite du crime de génocide.
Selon les dernières informations sur le terrain, les frappes aériennes israéliennes sur la bande de Gaza ont tué 591 Palestiniens en moins de 72 heures, dont plus de 220 enfants et 120 femmes, et blessé plus de 1 000 autres, dont certains sont dans un état critique.
Il estimait que le silence de la communauté internationale avait encouragé l'entité israélienne à poursuivre ses crimes, ciblant même le siège de l'ONU et des organisations internationales, tuant et blessant sans aucune mesure de dissuasion. Il s'agit d'une grave violation des règles du droit international qui accordent une protection spéciale au siège de l'ONU et à ses employés, ce qui constitue en soi un crime international à part entière exigeant une responsabilisation immédiate.
Dans ce contexte, l'Observatoire a souligné le crime des forces israéliennes qui ont bombardé, mercredi matin dernier, la résidence des employés du Bureau des Nations Unies pour les services d'appui aux projets (UNOPS) dans la ville de Deir al-Balah, au centre de la bande de Gaza, ce qui a entraîné la mort de l'employé de l'ONU Marin Marinov, et la blessure grave de cinq autres, toutes de nationalités étrangères, dont trois travaillant pour soutenir le programme du Service de l'action antimines des Nations Unies (UNMAS) dans le territoire palestinien occupé, et deux autres dans le cadre du mécanisme 2720 de l'ONU pour Gaza.
Il a déclaré qu'il s'agissait de la deuxième attaque contre le siège en 12 heures, car il avait été soumis à des bombardements israéliens la nuit précédente, un obus étant tombé sur le toit du bâtiment sans faire de victimes.
L'Observatoire a averti que le déni de responsabilité d'Israël dans ce crime, malgré le ciblage israélien clair et la nature des éclats trouvés au siège, qui, selon une enquête menée par des experts pour la chaîne américaine CNN, correspondaient à un obus de char israélien M339 de 120 mm, n'est qu'une extension de sa démarche de manipulation des faits et d'évasion des sanctions.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a souligné que le déni de responsabilité d'Israël dans ce crime n'est pas seulement trompeur, mais plutôt une approche délibérée qui reflète sa conviction qu'il est capable de manipuler les faits et d'échapper à la responsabilité sans conséquences. En l’absence d’enquêtes sérieuses ou de véritable responsabilité internationale, l’entité poursuit ses violations sans retenue, s’appuyant sur la protection politique et diplomatique absolue dont elle bénéficie.
Il a averti que le problème ne se limite pas à la perpétration continue de crimes par l'entité israélienne, mais s'étend à la transgression des limites, violant tous les principes du droit international. Il a reconnu que toute violation impunie ouvre la voie à des pratiques encore plus horribles, enracinant ainsi une réalité où les crimes les plus brutaux deviennent monnaie courante et les violations du droit plus flagrantes, face à un système international qui prouve à maintes reprises son incapacité à imposer une quelconque forme de dissuasion.
Il a souligné que le silence de la communauté internationale sur les crimes sanglants commis par l'entité israélienne au cours des dix-huit derniers mois dans la bande de Gaza n'était pas seulement un échec honteux, mais plutôt un mandat de facto pour continuer ses massacres et aggraver le crime de génocide en revenant au massacre généralisé des Palestiniens et en poursuivant la destruction systématique de leurs moyens de subsistance, dans un effort clair pour les exterminer complètement là-bas.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a averti que, quels que soient les prétextes avancés par l'entité israélienne, les massacres systématiques, la famine forcée continue, la privation délibérée des biens de première nécessité et la destruction massive des infrastructures à Gaza ne sauraient être justifiés en aucune circonstance. Ces actes ne constituent pas de simples crimes isolés, mais s'inscrivent dans une politique systématique visant à démanteler la société palestinienne et à l'éliminer en tant qu'entité viable, ce qui constitue l'essence même du crime de génocide perpétré par l'entité occupante dans la bande de Gaza.
Il a souligné que les tentatives de présenter ces crimes comme des nécessités militaires ou des considérations de sécurité ne sont rien d’autre qu’une tromperie flagrante visant à dissimuler le crime de génocide. Cependant, ces justifications ne changent pas la réalité juridique, car ces actions sont menées avec l’intention claire d’éliminer la population palestinienne de la bande de Gaza. Il a mis en garde la communauté internationale contre toute forme d’engagement envers ces justifications, soulignant qu’elle doit prendre des mesures immédiates pour demander des comptes aux responsables et empêcher la poursuite de ce crime contre les habitants de la bande de Gaza de la Palestine.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a appelé tous les États, individuellement et collectivement, à assumer leurs responsabilités juridiques et à agir d'urgence pour mettre fin au génocide dans la bande de Gaza, par tous leurs actes. Il les a appelés à prendre toutes les mesures efficaces pour protéger les civils palestiniens, à imposer toutes les mesures nécessaires pour contraindre Israël à lever complètement et immédiatement le blocus, à autoriser la libre circulation des personnes et des biens sans restrictions, à ouvrir tous les points de passage sans conditions arbitraires, et à prendre des mesures efficaces pour préserver les Palestiniens des plans de massacres lents et de déplacements forcés, notamment en déclenchant une réponse urgente pour répondre aux besoins immédiats et appropriés de la population, notamment en fournissant des logements temporaires adéquats.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a appelé la communauté internationale à imposer des sanctions économiques, diplomatiques et militaires à Israël en raison de ses violations graves et systématiques du droit international. Ces sanctions comprennent l'interdiction des exportations d'armes vers Israël, l'arrêt de la coopération militaire avec Israël et le gel des avoirs financiers des responsables impliqués dans des crimes contre les Palestiniens. Il a également appelé à la suspension des privilèges commerciaux et des accords bilatéraux qui accordent à Israël des avantages économiques, augmentant ainsi la pression sur lui pour qu'il mette fin à ses crimes contre les Palestiniens.
L'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme a appelé à la responsabilité des États complices et complices de l'entité israélienne dans la perpétration de ces crimes, notamment les États-Unis d'Amérique et d'autres États qui fournissent à l'entité toute forme de soutien ou d'assistance liée à la perpétration de ces crimes, y compris en fournissant de l'aide et en s'engageant dans des relations contractuelles dans les domaines militaire, du renseignement, politique, juridique, financier, médiatique et autres qui contribuent à la poursuite de ces crimes.
L'Observatoire euro-méditerranéen des droits de l'homme a exhorté la Cour pénale internationale à accélérer ses enquêtes et à émettre des mandats d'arrêt contre les responsables israéliens impliqués dans les crimes internationaux commis dans la bande de Gaza. Il a rappelé aux États membres, conformément au Statut de Rome, leur obligation juridique de coopérer pleinement avec la Cour et de garantir l'exécution des mandats d'arrêt émis contre les responsables israéliens afin de prévenir leur impunité.
