Istanbul-Saba :
Les autorités d'Istanbul ont annoncé aujourd’hui des restrictions à l'entrée et à la sortie de la province dans un contexte de manifestations en cours dans la ville.
Les autorités d'Istanbul ont déclaré : « L'entrée et la sortie d'Istanbul seront interdites aux individus, groupes et véhicules susceptibles de se livrer à des activités illégales, individuellement ou collectivement », sans préciser les procédures mises en place pour évaluer la probabilité de participation des individus aux manifestations. Les autorités ont annoncé lundi matin.
Les manifestations de soutien au maire d'Istanbul détenu, Ekrem İmamoğlu, membre du Parti républicain du peuple (CHP), se poursuivent depuis le 20 mars sur la place Saraçane, près de l'hôtel de ville, ainsi que dans plusieurs autres villes turques.
Les médias turcs ont rapporté dimanche que le tribunal de Çağlayan d'Istanbul avait ordonné l'arrestation du maire d'Istanbul Ekrem İmamoğlu pour corruption, mais avait rejeté une demande de le détenir dans une deuxième affaire de terrorisme. Outre İmamoğlu, plusieurs hauts fonctionnaires du conseil municipal ont été arrêtés, portant le total à plus de 90 personnes impliquées dans l'affaire de corruption.
Le parquet général d'Istanbul a pour sa part l'intention de faire appel de la décision de refuser l'arrestation d'İmamoğlu dans l'affaire du terrorisme, a rapporté plus tôt le journal Sabah. Imamoglu et les autres accusés ont le droit de faire appel.
Selon Halk TV, Imamoglu a le droit de faire appel de la décision du tribunal de l'arrêter. Le journal Sabah a rapporté que le parquet général d'Istanbul avait l'intention de faire appel de la décision de rejet du mandat d'arrêt contre İmamoğlu dans l'affaire de terrorisme. La Cour constitutionnelle est seule compétente pour rendre une décision définitive et incontestable.
Plus tôt, le président turc Recep Tayyip Erdoğan, commentant l'arrestation d'İmamoğlu, a déclaré que l'opposition tentait d'exercer une pression politique sur la police et le système judiciaire.
L'administration présidentielle turque a qualifié l'arrestation d'Imamoglu de « calomnie sans fondement » contre Erdogan, suite à l'arrestation d'Imamoglu, considéré comme le principal rival du président actuel lors d'une éventuelle élection présidentielle anticipée.
