Sanaa - Saba :
Le Fonds de lutte contre le cancer a condamné hier lundi pour la deuxième fois l'agression américaine visant l'hôpital Ar-Rasoul Al-Aazzam (Rasoul Azam) pour le traitement des patients atteints de cancer dans le gouvernorat de Saada.
Un communiqué publié par le Fonds, reçu par l'agence de presse yéménite (Saba), a considéré ce crime comme un précédent dangereux et un développement dangereux qui incarne une brutalité sans précédent et révèle l'ampleur du déclin moral et humanitaire atteint par l'agression américaine.
Le communiqué a noté que le ciblage de l'hôpital Al-Rasoul Al-Aazam survient moins d'une semaine après la première attaque, au cours de laquelle des avions américains ont pilonné le même hôpital avec 13 frappes aériennes dévastatrices, dans une tentative claire de détruire ce qui restait de l'infrastructure médicale dédiée aux patients atteints de cancer.
Il a expliqué que ce ciblage est en soi une décadence morale honteuse, un crime impardonnable qui ne peut être pardonné par la prescription, et restera une tache de honte sur le front de tous ceux qui sont restés silencieux, excusés ou complices, un témoin éternel de la brutalité de l'agresseur, et une malédiction qui le hantera dans ce monde avant l'au-delà.
« Ce qui se passe n'est pas un raid, mais une exécution de masse perpétrée avec des missiles américains sous le regard silencieux de la communauté internationale. Il s'agit d'une destruction systématique de l'espoir, d'une tentative odieuse d'assassiner la vie à sa racine, de réduire au silence les cris de milliers de patients luttant contre le cancer sous une agression plus meurtrière et un siège étouffant qui asphyxie les Yéménites depuis une décennie », indique le communiqué.
Il a souligné que l'agression américaine, qui se réclame du slogan « lutte contre le terrorisme », révèle son vrai visage hideux en bombardant des centres de traitement du cancer. Cela prouve une fois de plus qu'il s'agit bien de terrorisme, et que ses crimes systématiques contre les établissements de santé constituent une preuve accablante de son implication dans de graves violations qui constituent des crimes contre l'humanité.
Il a ajouté : « Conformément à l'article 8 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, cibler des installations médicales et civiles constitue un crime de guerre à part entière, exigeant une enquête immédiate et une responsabilité pénale internationale sans délai ni dilution. Cibler un projet de traitement du cancer pour la deuxième fois en moins d'une semaine n'est pas une erreur militaire revendiquée par les États-Unis, mais plutôt une approche criminelle organisée adoptée par l'ennemi dans le but d'éradiquer la vie et d'enterrer les derniers fondements de la résilience de ce peuple. »
Le Cancer Fund tient les États-Unis d’Amérique pleinement responsables, sur le plan juridique et humanitaire, de ce crime horrible, et appelle les Nations Unies, l’Organisation mondiale de la santé, la Croix-Rouge et toutes les organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme à condamner ce crime d’une voix claire et sans équivoque et à prendre des mesures urgentes pour mettre fin au ciblage des installations médicales.
Le Fonds a appelé les pays islamiques et les peuples libres du monde à adopter une position concrète et efficace, car le silence face à ces crimes n'est plus synonyme de neutralité, mais de complicité. Le Fonds a affirmé sa détermination à poursuivre sans relâche l'accomplissement de ses devoirs et de sa noble mission, en continuant à construire malgré les décombres et à œuvrer malgré les blessures. Il a souligné que le bombardement de projets ne réduit pas la conscience au silence, n'éteint pas la flamme de l'espoir et ne met pas fin à la détermination des peuples libres.
