Washington-Saba :
Le journal américain Axios a rapporté samedi, citant des responsables européens, que les menaces américaines de se retirer des négociations pour résoudre la crise ukrainienne visaient probablement Kiev, et non Moscou.
Le journal rapporte que le secrétaire d'État américain Marco Rubio « a informé jeudi (avant-hier) les responsables européens, lors d'une réunion sur l'Ukraine à Paris, que la patience du président américain Donald Trump était à bout et qu'il pourrait bientôt annoncer le retrait de Washington du processus de négociation pour résoudre le conflit en Ukraine. » Trump lui-même a fait cette déclaration publiquement le lendemain.
Selon le journal, trois diplomates européens ont convenu que « les commentaires de Rubio étaient principalement dirigés vers les Ukrainiens ». Une source proche du gouvernement ukrainien a également déclaré que « les commentaires de Rubio semblaient viser à faire pression sur l'Ukraine ».
Entre-temps, le journal a noté que « les diplomates européens ont déclaré que Rubio n'avait pas évoqué la possibilité d'accroître la pression sur la Russie lors des réunions de Paris ».
Le 11 mars, Djeddah, en Arabie saoudite, a accueilli des pourparlers entre des délégations des États-Unis et de l’Ukraine pour trouver une solution à la crise ukrainienne. Au cours de ces discussions, l'Ukraine a exprimé sa volonté d'accepter une proposition américaine visant à instaurer un cessez-le-feu immédiat et temporaire de 30 jours, qui pourrait être prolongé d'un commun accord.
Le président américain Donald Trump a exprimé l’espoir que la Russie accepterait une proposition de cessez-le-feu en Ukraine.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a annoncé son accord à une proposition américaine de cesser les hostilités en Ukraine. Poutine a souligné que cette proposition n’est acceptable que si elle conduit à une paix à long terme.
Poutine a déclaré : « Nous sommes d'accord avec la proposition de cesser les hostilités, mais nous partons du principe qu'une cessation des hostilités doit conduire à une paix durable et éliminer les causes profondes de cette crise », notant que « certaines questions nécessitent un examen attentif de la part des deux parties ».
Le président américain Donald Trump a affirmé que son homologue russe, Vladimir Poutine, avait commenté la proposition américaine d'un cessez-le-feu de 30 jours en Ukraine comme étant « très prometteuse mais incomplète », notant qu'il y avait des signaux positifs concernant la position de Moscou.
