Washington - Saba :
NBC News a révélé dans un reportage spécial hier, samedi, que de nombreux Américains fortunés ouvrent des comptes bancaires en Suisse, craignant les risques auxquels ils pourraient être confrontés aux États-Unis d’Amérique.
Le même site Internet a noté que d'autres agissent politiquement, poussés par ce qu'ils considèrent comme un déclin de l'État de droit aux États-Unis, pour ouvrir des comptes bancaires suisses sous l'administration Trump, dans le cadre d'une campagne visant à « désaméricaniser » leurs portefeuilles d'investissement, selon les investisseurs et les banques.
Les banques suisses indiquent avoir constaté une augmentation des intérêts et des transactions de la part des Américains fortunés ouvrant des comptes d'investissement au cours des derniers mois, selon le rapport.
« Cela arrive par vagues », explique Pierre Gabris, PDG d'Alpen Partners International, une société de conseil financier suisse. « Lorsque l'ancien président Barack Obama a été élu, nous avons assisté à une vague majeure. Puis la pandémie de COVID-19 est arrivée, une nouvelle vague… et maintenant, les droits de douane américains en provoquent une nouvelle. »
« Différents clients ont des motivations différentes pour ouvrir des comptes bancaires », explique Gabriel. « Beaucoup souhaitent diversifier leurs investissements en dehors du dollar, qui, selon eux, s'affaiblira encore davantage sous le poids de la dette américaine. La neutralité politique, la stabilité économique, la force de la monnaie et la fiabilité du système juridique suisse sont autant d'atouts. »
Il a ajouté : « D’autres sont motivés par des considérations politiques et par ce qu’ils perçoivent comme un déclin de l’État de droit aux États-Unis sous l’administration Trump. D’autres ouvrent encore des comptes suisses pour acheter de l’or physique en Suisse, pays réputé pour ses installations de stockage et de raffinage d’or. »
Il a poursuivi : « Nombreux sont ceux qui cherchent également à résider ou à obtenir une seconde nationalité en Europe et souhaitent acheter des biens immobiliers », considérant cela comme un « plan alternatif ».
