Gaza - Saba :
Le Centre palestinien pour les personnes disparues et de force (PCMD) a appelé hier à une action internationale urgente pour retrouver les victimes et fournir un soutien humanitaire aux familles touchées dans la bande de Gaza. Le centre a exprimé sa profonde inquiétude face à la disparition continue des corps de milliers d’enfants palestiniens sous les décombres des bâtiments détruits par l’agression israélienne en cours.
Le centre a déclaré samedi dans un communiqué, rapporté par Quds Press, que ce qui se passe dans la bande de Gaza est une catastrophe humanitaire qui s'aggrave de jour en jour. Il a noté que les bombardements et le siège israéliens en cours entravent les efforts de sauvetage et empêchent l'entrée d'équipements lourds et d'équipes spécialisées, entravant ainsi la récupération des corps.
Le Centre a appelé le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), en tant qu’agence des Nations Unies chargée de la protection des enfants, et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en tant qu’agence responsable du travail humanitaire en temps de conflit, à assumer leurs responsabilités morales et juridiques et à diriger une opération humanitaire internationale de grande envergure. Cette opération comprendrait : l’accès sécurisé aux sites de bombardement, la récupération des corps et la fourniture d’un soutien technique et logistique aux équipes de secours locales, en plus de documenter le nombre d’enfants disparus et cachés sous les décombres et de fournir un soutien psychologique et social à leurs familles.
La déclaration fait référence aux déclarations d'Adrian Zimmerman, chef de la sous-délégation du Comité international de la Croix-Rouge dans la bande de Gaza, qui a confirmé que plus de 14 400 cas de Palestiniens disparus à Gaza et en Cisjordanie ont été enregistrés, et que de nombreuses familles ne sont pas en mesure de déterminer où ils se trouvent. Le CICR a également indiqué avoir clos plus de 4 000 dossiers, tandis que des milliers d’autres n’étaient toujours pas traités.
Le centre a souligné que ces chiffres « nécessitent des mesures efficaces et directes pour contraindre Israël à révéler le sort des disparus », considérant ce qui se passe comme « une violation flagrante du droit international humanitaire, en particulier des Conventions de Genève, qui garantissent le droit de récupérer et d'enterrer les corps et de préserver la dignité humaine même après la mort ».
La déclaration avertit que refuser aux familles la possibilité de dire adieu et d'enterrer leurs enfants constitue une forme de torture psychologique collective, frappant le tissu même de la société palestinienne et marquant l'une des « formes les plus cruelles de génocide des temps modernes ».
Il a également souligné que « le silence de la communauté internationale et l'échec des organisations humanitaires à remplir leur devoir face à cette catastrophe humanitaire constituent une complicité dans le crime », appelant à une action internationale urgente pour sauver ce qui peut l'être, déclarant : « Les enfants de Gaza ne méritent pas d'être laissés mourir en silence sous les décombres, et leurs familles ne doivent pas être laissées suspendues entre l'espoir et le désespoir. »
