Gaza - Saba :
Le directeur général de la pharmacie du ministère de la Santé à Gaza, a annoncé que plus de 37 % des médicaments essentiels et plus de 59 % des fournitures médicales dans la bande de Gaza étaient épuisés.
Dans un communiqué de presse, Munir al-Barash a mis en garde contre la perte d'un grand nombre de patients due à la grave pénurie de médicaments et de fournitures médicales.
Il a souligné la gravité de la détérioration de la situation sanitaire, appelant les organisations humanitaires à intervenir d'urgence pour sauver la vie des patients face à la grave pénurie à laquelle est confronté le secteur de la santé.
De son côté, le ministère de la Santé de Gaza a précédemment signalé que des centaines de patients et de blessés souffraient d'une grave pénurie de médicaments, la situation étant aggravée par la fermeture prolongée des points de passage.
Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, le ministère a confirmé que les services de santé dans les hôpitaux étaient assurés avec des stocks extrêmement limités de médicaments et de fournitures médicales, soulignant que cette pénurie entrave la capacité des équipes médicales à intervenir d'urgence auprès des blessés.
Le ministère a souligné que les patients atteints de cancer, d'insuffisance rénale et de maladies cardiaques sont les plus touchés par cette pénurie, expliquant que d'autres médicaments essentiels risquent de s'épuiser prochainement, ce qui entraînera une aggravation des pénuries.
Il a appelé les organisations internationales à faire pression sur Israël pour qu'il autorise l'entrée des fournitures médicales nécessaires pour sauver la vie des patients.
Par ailleurs, le porte-parole de l'UNRWA, Adnan Abu Hasna, a révélé que 90 % des enfants de Gaza souffrent de malnutrition à divers degrés, en plus d'une grave privation d'eau potable, ce qui affaiblit leur système immunitaire. Il a souligné qu'ils constituent le groupe le plus touché par la guerre en cours.
Abou Hasna a souligné que la situation humanitaire à Gaza s'est dangereusement détériorée depuis la fermeture des points de passage par Israël le 2 mars, provoquant des pénuries de carburant, d'eau, de nourriture et de médicaments.
Il a souligné que la bande de Gaza est confrontée à un blocus sans précédent qui empêche l'entrée de secours et de fournitures humanitaires. Il a mis en garde contre le risque d'effondrement du système de santé et de propagation de maladies au sein de la population gazaouie, d'autant plus que les enfants représentent 51 % de la population, ce qui les rend particulièrement vulnérables aux maladies.
Il a insisté sur la nécessité d'ouvrir les points de passage au plus vite, avertissant que leur fermeture prolongée dans les prochains jours entraînerait l'apparition de signes réels de famine dans plusieurs zones de Gaza.
