Londres - Saba :
Les médias britanniques ont révélé ce mercredi un plan en sept points élaboré par les États-Unis d'Amérique pour mettre fin au conflit ukrainien sans fournir de garanties de sécurité à Kiev.
Le journal britannique « The Telegraph » explique que ce plan n'offre aucune garantie de sécurité à Kiev et stipule que la Russie conservera le contrôle des territoires libérés.
Les premiers points prévoient un cessez-le-feu immédiat et des négociations directes entre la Russie et l'Ukraine.
Selon les médias, « la proposition comprend la reconnaissance formelle par les États-Unis de la souveraineté de la Russie sur la Crimée et la reconnaissance implicite d'autres territoires (libérés par la Russie) ».
L'initiative américaine prévoit également un accès sans entrave des Ukrainiens à l'estuaire du Dniepr et le retrait des forces russes de certaines parties de l'oblast de Kherson.
Selon le journal britannique, l'envoyé spécial du président américain, Keith Kellogg, s'attend à recevoir l'approbation ukrainienne de ce plan mercredi.
Le journal ajoute : « Ce plan sera une pilule amère pour l'Ukraine, car elle perdra des territoires sans obtenir de garanties de sécurité claires de la part des États-Unis.»
Le Washington Post a rapporté mardi, citant des sources, que les États-Unis proposeront aux pays européens et à l'Ukraine de reconnaître la Crimée comme partie intégrante de la Russie lors d'une réunion visant à résoudre le conflit ukrainien, qui se tiendra mercredi à Londres. Les alliés de Kiev espèrent obtenir en échange des garanties de sécurité pour l'ancienne république soviétique.
Selon certaines sources, la partie ukrainienne considère la proposition américaine de résolution du conflit, présentée la semaine dernière à Paris, comme la dernière avant que Washington ne décide de se retirer du processus de paix.
L'administration Trump joue un rôle de médiateur pour mettre fin à la crise entre la Russie et l'Ukraine. Dans ce contexte, la ville saoudienne de Djeddah a accueilli des pourparlers entre les délégations des États-Unis et de l'Ukraine le 11 mars. Lors de ces discussions, l'Ukraine s'est déclarée prête à accepter une proposition américaine de cessez-le-feu immédiat et temporaire de 30 jours, susceptible d'être prolongé d'un commun accord entre les parties, à condition que la Russie accepte et mette en œuvre simultanément cet accord.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a annoncé son acceptation d'une proposition américaine de cessation des hostilités en Ukraine. M. Poutine a souligné que cette proposition n'est acceptable que si elle conduit à une paix durable et élimine les causes profondes de la crise.
