Madrid-Saba :
La justice espagnole a ouvert hier une enquête pénale contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, son ministre des Affaires étrangères Gideon Saar et des responsables militaires, accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité en lien avec l'attaque du navire Madeleine en juin dernier.
L'avocat et député européen Jaume Assens a annoncé mardi sur la plateforme X avoir déposé une plainte contre Netanyahou auprès de l'Audience nationale espagnole au nom du militant espagnol Sergio Toribio et du Comité de solidarité avec la cause arabe.
Assens a annoncé que l'Audience nationale espagnole avait ouvert une enquête pénale contre Netanyahou, Saar et plusieurs hauts responsables militaires israéliens, accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité en lien avec l'attaque du navire humanitaire « Madeleine ». Il a souligné que la décision du tribunal qualifiait l'attaque contre la Madeleine de « criminelle », précisant que l'enquête porterait sur l'utilisation de drones et de gaz lacrymogènes, ainsi que sur la détention illégale de 12 militants à bord.
Il a souligné que cette décision d'enquête constituait une étape importante dans la lutte contre l'impunité israélienne.
Il a ajouté : « Lorsque les États manquent à leurs obligations, la société civile a le devoir de mobiliser la justice comme outil moral, juridique et politique contre cette horreur.»
Asens a exprimé l'espoir que cette initiative s'étende à d'autres pays et que Netanyahou ne puisse pas entrer en Europe sans être traduit en justice.
Le 9 juin, les forces d'occupation israéliennes ont saisi la Madeleine, qui faisait partie de la Flottille de la Liberté, dans les eaux internationales alors qu'elle faisait route vers la bande de Gaza assiégée pour acheminer de l'aide humanitaire, et ont arrêté les 12 militants internationaux à bord.
Au cours des deux jours suivants, Israël a expulsé quatre militants qui avaient signé un engagement de ne pas retourner en Israël, tandis que les huit autres ont refusé de signer.
Le 16 juin, la Coalition de la Flottille de la Liberté a annoncé la libération de tous les autres défenseurs des droits humains détenus par Israël.
Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien des États-Unis d’Amérique, commet un génocide à Gaza de la Palestine, notamment des meurtres, la famine, des destructions et des déplacements forcés, ignorant tous les appels internationaux et les injonctions de la Cour internationale de Justice visant à y mettre fin.
