ANKARA - Saba :
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a entamé vendredi les premières démarches pour la remise officielle de ses armes, une étape historique qui met fin à plus de quatre décennies de conflit armé avec la Turquie.
Cette démarche fait suite à l'appel du chef du parti, Abdullah Öcalan, qui a annoncé dans un message vidéo la fin de la lutte armée et appelé à une transition complète vers une activité politique légale et un État de droit.
La cérémonie de remise des armes a débuté aujourd'hui dans une zone proche de la ville de Souleimaniye, dans le nord de l'Irak, où la plupart des combattants du parti sont stationnés depuis des années.
Le processus se déroulera par étapes, un groupe de membres du parti déposant initialement les armes « symboliquement ». Le processus de désarmement devrait être achevé d'ici quelques mois, pour septembre prochain. L'opération est supervisée par un comité composé de représentants des services de renseignement et de l'armée turcs, en coordination avec les gouvernements de Bagdad et d'Erbil. Des membres des comités exécutif et central du parti, ainsi que d'autres partis kurdes et de gauche, participent également à la cérémonie.
Pour des raisons de sécurité, la cérémonie n'a pas été retransmise en direct et l'accès au site a été interdit aux journalistes. Des images seront diffusées ultérieurement à la presse.
Cette décision fait suite à la décision du parti, le 12 mai, de se dissoudre officiellement et de déposer les armes, en réponse à l'appel lancé par Öcalan le 27 février à ses combattants pour qu'ils cessent la lutte armée.
Ces développements marquent le début d'une nouvelle phase dans les relations entre l'État turc et les Kurdes, avec des appels à la formation d'une commission parlementaire turque chargée de superviser le processus de désarmement et de gérer un processus de paix plus large.
