Sanaa - Saba :
Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Jamal Amer, a fermement condamné le mépris persistant des Nations Unies pour les messages répétés du gouvernement yéménite concernant les nouvelles procédures punitives imposées par le Mécanisme de vérification et d'inspection des Nations Unies (UNVIM) à Djibouti, entrées en vigueur le 4 juillet 2025.
Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, le ministre Amer a appelé à la suppression complète du mécanisme UNVIM, affirmant qu'il ne répond plus à l'objectif pour lequel il a été initialement créé.
Il a souligné que l'absence de réponse du bureau du Secrétaire général des Nations Unies aux communications de Sanaa contredit cruellement la haute réputation morale et la crédibilité humanitaire du Secrétaire général aux yeux du gouvernement et du peuple yéménites, qui le considèrent depuis longtemps comme « une voix pour la justice et l'humanité ».
« Comment le Secrétaire général des Nations Unies peut-il ignorer les cris du peuple yéménite qui subit un siège brutal depuis plus d'une décennie ? », a demandé le ministre des Affaires étrangères.
Le ministre Amer a décrit les nouvelles procédures de l'UNVIM — notamment les inspections physiques complètes, l'ouverture individuelle de chaque conteneur et l'interdiction de tout mouvement de conteneur sans documentation complète — comme étant plus que de simples mises à jour, les qualifiant d'escalade grave du blocus étouffant imposé au Yémen.
Il a dénoncé ces mesures comme une punition collective qui exacerbe les souffrances du peuple yéménite et perturbe gravement la circulation des biens essentiels et de l'aide humanitaire, seule bouée de sauvetage pour des millions de personnes.
Il a averti que transformer l'UNVIM en outil d'obstruction dénature fondamentalement le rôle humanitaire de l'ONU et érode la confiance dans sa neutralité et son efficacité.
Le ministre a averti que l'application de mesures aussi strictes dans les conditions actuelles non seulement aggraverait la crise humanitaire au Yémen, mais risquerait également de déclencher une dangereuse escalade menaçant la stabilité de toute la région de la mer Rouge.
Il a noté que l'obstruction de la circulation des fournitures vitales et l'aggravation des souffrances humaines créent un environnement extrêmement instable susceptible de compromettre tous les efforts visant à instaurer une paix durable.
Amer a exhorté le Secrétaire général de l'ONU à démanteler entièrement le mécanisme UNVIM, en raison de sa redondance et de son incapacité à remplir sa mission initiale.
En attendant, il a appelé à l'annulation immédiate des mesures strictes nouvellement imposées et au retour aux procédures de facilitation initiales, qui accordaient la priorité aux besoins humanitaires, notamment le traitement rapide des marchandises non interdites et provenant de sources fiables, sans inspection complète des conteneurs.
Il a réitéré que la continuité des flux de marchandises ne répondait pas seulement à une exigence économique, mais constituait une nécessité humanitaire cruciale pour garantir la sécurité alimentaire et médicale du Yémen.
Il a exprimé l'espoir que le Secrétaire général reconnaîtrait la gravité de la situation et agirait rapidement pour rétablir l'UNVIM dans son rôle humanitaire initial.
Enfin, le ministre Amer a averti que le silence persistant et le mépris des appels de Sanaa ne seraient pas tolérés par le peuple yéménite et ne feraient que compromettre la mission et la crédibilité de l'ONU au Yémen et dans la région.
