Le génocide à Gaza, les chances de Trump de remporter le prix Nobel de la paix et la farce de la résolution internationale : rapport


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Agence de Presse Yéménite
Le génocide à Gaza, les chances de Trump de remporter le prix Nobel de la paix et la farce de la résolution internationale : rapport
[13/ Juillet/2025]
Sanaa - Saba :

Ce qui se passe, c'est qu'un criminel de guerre et fugitif international comme Netanyahou propose la candidature de Donald Trump, l'auteur du génocide à Gaza, pour le prix Nobel de la paix. Ce n'est pas une vantardise ; c'est une réalité qui révèle une réalité. Une réalité qui nous permet de comprendre les concepts sous-jacents qui sous-tendent ceux qui prennent les décisions de guerre dans notre monde.



La nomination de Benjamin Netanyahou, recherché par la Cour pénale internationale, du président américain Donald Trump, sponsor officiel du génocide à Gaza, au prix Nobel de la paix a suscité une vaste controverse et un débat houleux. Cela a soulevé plusieurs questions quant au réalisme de cette nomination, d'autant plus que la nomination de ce criminel est intervenue après l'expiration du délai officiel de dépôt des candidatures. De plus, la nomination ne se limitait pas à Netanyahou, puisqu'elle a été précédée par le Pakistan.



Alors que Netanyahou continue d'esquiver et de retarder les négociations de cessez-le-feu à Doha et à Tel-Aviv, son camarade homme d'affaires Trump continue de faire des déclarations optimistes à Washington quant à la conclusion imminente d'un accord à Gaza d'ici quelques jours, une semaine ou deux, prolongeant ainsi les négociations et permettant au gang sioniste de poursuivre ses massacres et son génocide dans la bande de Gaza assiégée. Ce faisant, il consolide la réputation des États-Unis comme commanditaires du génocide à Gaza.



Sur le terrain, dans la bande de Gaza, les forces ennemies israéliennes poursuivent leurs crimes génocidaires, commettant meurtres, famines, destructions et déplacements de population d'une part, et pénétrant et dévorant des zones de la bande de Gaza d'autre part. Parallèlement, un plan colonial sioniste est en cours d'élaboration pour établir la « Cité humanitaire de Gaza », symbole d'un crime majeur planifié par l'entité israélienne au vu et au su du monde entier.



Ce plan sioniste est mis en œuvre par une incursion dans la bande de Gaza et une tentative de conquête de territoires supplémentaires, coïncidant avec la visite de Netanyahou aux États-Unis et le début d'un nouveau cycle de négociations indirectes au Qatar avec le Hamas. Le plan vise à établir une grande ville entre les axes Philadelphie et Morag, dans le sud de la bande de Gaza.



La nouvelle ville, qualifiée de « ville humanitaire » par le gouvernement israélien, comprendra des infrastructures de base, notamment des tentes et des bâtiments permanents, destinées à accueillir le plus grand nombre possible de Gazaouis. Elle servira également de plaque tournante pour l'acheminement de l'aide humanitaire qui entrera ultérieurement dans la bande, selon le plan sioniste.



Ce projet reflète l'ampleur du génocide à Gaza, avec l'asphyxie de la population et la perpétration de toutes sortes de crimes contre elle, l'objectif ultime de ce projet criminel étant de forcer son déplacement.



Sur la base de cette réalité criminelle, supervisée et financée par les États-Unis, la propension de Trump à remporter le prix Nobel de la paix est évidente. Il s'est souvent plaint que ses efforts pour résoudre les conflits entre l'Inde et le Pakistan, ainsi qu'entre la Serbie et le Kosovo, aient été ignorés.



Trump revendique également le mérite d'avoir « maintenu la paix » entre l'Égypte et l'Éthiopie, ainsi que d'avoir parrainé les accords d'Abraham visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs pays arabes.



Trump a également fait campagne en tant que « artisan de la paix », utilisant ses talents de négociateur pour mettre fin aux guerres, notamment en Ukraine et dans la bande de Gaza. Pourtant, plus de cinq mois après son retour à la Maison Blanche, ces deux conflits font toujours rage. De plus, ses affirmations ne le qualifient pas pour ce prix ; c'est un va-t-en-guerre et un auteur d'agression contre l'Iran, et avant cela, il a financé et assuré la poursuite du génocide à Gaza.



Les analystes estiment également que le chemin vers le prix Nobel reste semé d'embûches en raison des conflits régionaux persistants et de ses déclarations controversées sur des sujets sensibles comme l'Iran et la guerre en Ukraine, ainsi que, plus récemment, de sa position sur le génocide à Gaza et les déplacements de population.



Entre partisans et opposants à la nomination de Trump, le débat a suscité un large débat sur les critères d'attribution du prix Nobel et le rôle de la politique dans l'attribution des prix internationaux, selon les observateurs.



Le prix Nobel de la paix est la plus haute distinction décernée à une personne ou à une organisation considérée comme ayant le plus contribué au « renforcement des liens de fraternité entre les nations ».



Si Trump remporte le prix, il deviendra le cinquième président américain à le recevoir, après Theodore Roosevelt, Woodrow Wilson, Jimmy Carter et Barack Obama. Cependant, sa victoire refléterait fidèlement une réalité internationale qui ne s'inscrit pas dans la voie de la justice et de la paix dans le monde.



L'industriel suédois Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, a stipulé dans son célèbre testament que le prix serait décerné à la personne qui « aura fait le plus ou le mieux pour promouvoir la fraternité entre les nations, l'abolition des armées permanentes ou la création d'institutions ou de congrès pour la promotion de la paix ». Toute personne vivante ou institution active est éligible.



Le président du comité du prix Nobel de la paix, Jørgen Watten-Frednes, déclare dans une préface publiée sur le site web du prix : « Pratiquement n'importe qui peut recevoir le prix Nobel de la paix. L'histoire du prix montre clairement qu'il est décerné à des personnes de toutes les couches sociales et du monde entier.»



Bien que les lauréats soient annoncés chaque année en octobre, la période de nomination se termine fin janvier. Par conséquent, la lettre de Netanyahou est arrivée tardivement et ne sera pas prise en compte parmi les nominations de cette année.



Selon un reportage de France 24, des milliers de personnes à travers le monde peuvent proposer des candidats pour le prix, notamment des membres de gouvernements et de parlements, des chefs d'État en exercice, des professeurs d'université en histoire, en sciences sociales, en droit et en philosophie, ainsi que d'anciens lauréats du prix Nobel de la paix. Cependant, tout le monde ne peut pas se présenter lui-même. Les listes de nominations restent secrètes pendant cinquante ans.



L'ambition de Trump de remporter le prix et la présence de ceux qui l'ont nominé confirment non seulement l'ampleur de ses flatteries, mais reflètent également l'absurdité d'une résolution internationale qui soutient des questions liées à de nobles valeurs humaines, telles que le désir de paix et la récompense.