Sanaa - Saba :
Un atelier s'est tenu à Sanaa pour discuter du phénomène de la mendicité, intitulé « Migration inversée et mécanisme de réinstallation ».
Organisé par le ministère des Affaires sociales et du Travail, en coopération avec le ministère de l'Administration, du Développement local et rural et l'Autorité générale de la Zakat,
il visait à aborder la mendicité comme un phénomène social et sécuritaire exacerbé par la situation économique résultant de la guerre et du blocus, entraînant une propagation sans précédent de la mendicité, notamment dans les grandes villes comme la capitale, Sanaa.
Lors de l'atelier, plusieurs responsables, dont le premier vice-Premier ministre Mohammed Miftah, le vice-Premier ministre Mohammed al-Madani et le ministre des Affaires sociales Samir Baja'ala, ont souligné que la mendicité, autrefois un besoin, est devenue une profession pratiquée par certains gangs, parfois exploités à des fins criminelles.
Ils ont appelé à contrôler ce phénomène en autonomisant économiquement les mendiants et en les transformant en individus productifs et autonomes.
Ils ont également appelé à la mise en œuvre de plans visant à les réinstaller dans leurs régions d'origine plutôt que de continuer à résider dans les villes.
L'atelier a examiné le plan du Programme national de lutte contre la mendicité, qui comprend le soutien aux mendiants retournant en zone rurale par des projets de développement et la fourniture d'une prise en charge sanitaire, sociale et psychologique, en coopération avec les autorités locales et le secteur privé.
L'atelier a également discuté des moyens d'organiser et d'étendre les interventions du programme à tous les gouvernorats et de stimuler les efforts conjoints entre le gouvernement et les agences communautaires pour lutter contre le phénomène de manière globale.
L'atelier s'est conclu par une série de recommandations axées sur la nécessité de mener des études de terrain régulières, d'étendre les interventions aux zones rurales et de fournir un financement durable grâce à un budget indépendant et à un fonds spécial.
Il comprenait également la sensibilisation de la communauté, la révision des lois relatives à la mendicité et l'élaboration de programmes éducatifs intégrant les concepts de citoyenneté et d'autonomie.
