Manifestations de complicité arabe dans l'agression contre Gaza à la lumière de la position yéménite inébranlable


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Agence de Presse Yéménite
Manifestations de complicité arabe dans l'agression contre Gaza à la lumière de la position yéménite inébranlable
[02/ Ao˚t/2025]
Sanaa - Saba- Jamil Al-Qashm :


L'ennemi israélien mène une agression complexe contre la bande de Gaza, allant au-delà des bombardements et de la famine pour atteindre une complexité politique sans précédent. Les acteurs régionaux participent à cette agression par des rôles indirects, variant entre le silence imposé, la facilitation sur le terrain, la couverture politique et l'engagement économique. La situation transcende ainsi le concept d'absence pour devenir une complicité dans le crime et ses répercussions.


La réponse arabe officielle aux massacres de Gaza s'est caractérisée par une déconnexion totale avec la nécessaire position humanitaire et politique. Des calculs stratégiques étroits ont été observés, tandis que les impératifs d'appartenance et de position ont été absents. La Palestine, auparavant une question centrale, est devenue une question négociable, et les priorités de certaines capitales sont passées du soutien aux victimes à la défense des intérêts du partenaire agresseur.


Le soutien arabe à l’ennemi s’est manifesté par de multiples canaux, le plus important étant la fourniture de carburant aux avions de combat israéliens, leur donnant une capacité supplémentaire pour continuer à mener leurs frappes sur la bande de Gaza sans dépendre entièrement des approvisionnements occidentaux, améliorant ainsi l’efficacité de l’agression et réduisant ses coûts opérationnels.

Sur le plan financier, certains pays arabes ont maintenu un flux constant de fonds vers l'administration américaine, sachant à l'avance que ces fonds faisaient partie des allocations annuelles d'aide militaire à l'entité israélienne. Ce financement contribue ainsi directement au maintien de l'agression, à la perpétuation des crimes commis et à l'affamement de Gaza et de sa population.


L'ouverture de l'espace aérien arabe aux avions israéliens, que ce soit pour le transport de matériel ou les déplacements diplomatiques, a élargi le champ d'action de l'ennemi et lui a accordé une couverture régionale non déclarée, contribuant ainsi à réduire les obstacles logistiques qui limitaient auparavant sa liberté de mouvement.


Les relations commerciales entre certains régimes et l'ennemi israélien se sont poursuivies tout au long de l'agression, des cargaisons de nourriture, de médicaments et de biens essentiels continuant d'arriver dans les ports occupés, alors que la bande de Gaza assiégée souffrait d'une pénurie de fournitures vitales en raison du blocus conjoint.


Sur le plan politique, aucune mesure arabe sérieuse n'a été prise pour réduire la représentation, geler les relations ou revoir les accords bilatéraux. Au contraire, des réunions officielles ont eu lieu à différents niveaux, et certaines capitales ont maintenu des canaux de communication directs avec le gouvernement d'occupation.

Cette situation a coïncidé avec la poursuite de la coopération israélo-arabe en matière de sécurité sur des questions sensibles, notamment l'échange de données, le suivi des militants et les restrictions imposées aux activités de soutien à la résistance, notamment l'interdiction des dons, la fermeture de comptes et l'interdiction de certaines entités islamiques actives dans ce domaine.


L'Autorité palestinienne est apparue comme l'une des faiblesses fondamentales sur le front intérieur, par sa coordination sécuritaire continue, la persécution des cadres de la résistance et l'extradition de certains d'entre eux. Cela a affaibli le contexte d'action sur le terrain et conduit au démantèlement du Front populaire en Cisjordanie.


Sur les plans religieux et médiatique, les principales voix du monde arabe ont été absentes de la couverture des massacres dans la bande de Gaza, et les positions officielles des institutions religieuses ont décliné, se limitant à des déclarations limitées. Parallèlement, certaines plateformes ont maintenu une rhétorique de criminalisation de la résistance et de mise en garde contre une escalade.

Dans la sphère populaire, ce recul était dû aux restrictions sécuritaires et législatives imposées, qui limitaient les espaces d'expression et de manifestation, et interdisaient les marches et les sit-in de solidarité. Cela a conduit à la désorganisation complète des outils de pression populaire, malgré la clarté du tableau sanglant et l'ampleur des massacres.


À cela s'est ajoutée la marginalisation délibérée des plateformes éducatives et médiatiques de leur rôle de sensibilisation. Le discours de résistance a été exclu des programmes, les universités ont été vidées de leur contenu politique et les médias officiels et privés ont été soumis à des contrôles empêchant la transmission du récit de la victime palestinienne tel qu'il était.


Certaines plateformes médiatiques sont devenues des outils de justification, privilégiant le discours du « calme », de la « paix » et de la « retenue ». Cela a fourni à l'ennemi une couverture supplémentaire dans sa lutte et a contribué à remodeler l'opinion publique, l'amenant à accepter la normalisation comme une option rationnelle.

Les indicateurs négatifs de la résistance se sont accrus : les principales factions sont répertoriées comme terroristes, leurs dirigeants diabolisés et leurs partisans accusés de menacer la sécurité et la stabilité. Parallèlement, les délégations sionistes sont restées les bienvenues dans plusieurs capitales arabes.


Dans ce contexte, Sayyed Abdulmalik Badr al-Din al-Houthi souligne qu'accorder une couverture arabe à l'ennemi israélien, sous quelque prétexte que ce soit, ne constitue pas une marque de neutralité. Au contraire, cela consolide une position en première ligne de l'agression et place les régimes impliqués dans un processus politique ouvrant la voie à une hégémonie sioniste globale sur les décisions arabes, en commençant par la Palestine et sans s'y limiter.


Le Sayyed Leader estime que classer les défenseurs de Gaza comme terroristes et les traiter comme une menace constitue un renversement de principes et révèle la profondeur du déséquilibre politique au sein de certains régimes. Cela ouvre la voie à la liquidation de la cause et entraîne la nation vers un coût existentiel dépassant les limites de la bataille actuelle.

Dans ce climat, la position yéménite s'est imposée comme ferme et claire, ne soumettant pas sa partialité envers la Palestine à des considérations circonstancielles. Elle a plutôt maintenu sa ligne directrice et renforcé sa présence médiatique, politique et sur le terrain par des prises de position officielles, des manifestations majeures, une mobilisation populaire et des opérations militaires au cœur du territoire ennemi.


Sanaa a adopté une approche liant la cause palestinienne à l'identité religieuse, classant la confrontation avec l'ennemi israélien comme un élément central de la bataille nationale et considérant l'agression continue comme une cause principale de déstabilisation de la sécurité nationale arabe et une source constante de menace existentielle.


La position yéménite ne s'est pas limitée à la condamnation ; elle a constitué un élément de soutien stratégique dans la bataille, en termes de frappes en faveur de Gaza, de clarté politique, de présence publique et d'engagement médiatique et de mobilisation, à un moment où de nombreux pays reculaient et reculaient par rapport à leurs positions antérieures.


Cette cohésion a confirmé que le renforcement de la position ne vient pas d’un équilibre d’intérêts, mais plutôt de la clarté des principes, et que le soutien à la Palestine n’est pas lié à des calculs immédiats, mais repose plutôt sur une vision globale qui considère l’ennemi israélien comme une menace directe pour tous les peuples arabes et islamiques.

L'évolution de l'agression contre Gaza révèle un niveau sans précédent de complicité officielle arabe, doublé d'une fermeté palestinienne et d'une position yéménite inébranlable. Ces positions redéfinissent la carte de l'alignement régional et obligent les populations à reconsidérer qui les gouverne, qui les soutient et qui les trahit.


Les observateurs estiment que Sanaa défend une position ancrée dans les valeurs de foi et la responsabilité d'appartenance. Cette position reflète l'identité de la nation et la conscience de son peuple. Elle incarne un état de vigilance stratégique fondé sur la perspicacité et non sur l'intérêt personnel, et sur le sacrifice et non sur le marchandage. Cela rend sa présence politique et militaire plus cohérente avec les exigences de la situation actuelle.


Les faits du massacre de Gaza démontrent que l'heure n'admet plus aucune ambiguïté. Les lignes d'alignement se sont cristallisées avec une clarté extrême : un camp inscrit ses positions dans le sang, mène son combat avec dignité et offre ses martyrs avec une conscience idéologique cohérente ; l'autre consiste à approuver la facilitation, à participer aux chaînes d'approvisionnement et à sécuriser les arrières de l'ennemi avec du carburant, du transit et de la normalisation.