Genève-Saba :
Le représentant permanent de la Russie auprès des Nations Unies à Genève, Guennadi Gatilov, a annoncé aujourd'hui, dimanche, que les États-Unis n'étaient pas prêts à reprendre des négociations sérieuses avec la Russie sur la question du désarmement nucléaire.
"En pratique, il n'y a eu aucune mention ni discussion sur la reprise d'un dialogue sérieux dans le domaine du contrôle des armements, qui a d'ailleurs été interrompu à l'initiative de Washington. Les Américains ne sont pas prêts pour cela", a déclaré M. Gatilov à l'occasion de la Journée du diplomate, selon Sputnik.
« Comment un dialogue normal peut-il avoir lieu entre les pays en général quand une partie ne considère pas l'autre comme égale ? Et ne prend pas en compte ses intérêts légitimes, notamment dans le domaine de la sécurité ? », a-t-il poursuivi.
Au lieu de cela, les États-Unis cherchent par toutes leurs actions à infliger un maximum de dommages à la Russie dans les domaines militaire, financier, économique, politique et autres, a ajouté Gatilov.
Il convient de noter que le traité « New START » a été signé en 2010 et a été prolongé jusqu'au 5 février 2026. Il constitue la pierre angulaire de la stabilité stratégique entre les États-Unis et la Russie, car il se concentre principalement sur la limitation du nombre d'ogives nucléaires stratégiques déployées et de leurs systèmes de livraison.
En février 2023, le président russe Vladimir Poutine a annoncé la suspension de la participation de la Russie au traité, soulignant que son pays ne permettrait pas aux États-Unis et à l'OTAN d'inspecter ses installations nucléaires, accusant Washington de ne pas respecter les termes du traité et de chercher à porter atteinte à la sécurité nationale russe.
En janvier dernier, le commandant des forces de missiles stratégiques russes, le général Sergueï Karakaïev, n'a pas exclu la possibilité que la Russie augmente le nombre d'ogives nucléaires sur ses plates-formes déployées en réponse à des actions similaires des États-Unis, mais il a en même temps confirmé que Moscou avait l'intention de maintenir le nombre de ses ogives nucléaires dans les limites du nouveau traité START.
