Sanaa-Saba : Abdulaziz Al-Hazzi
Le président américain Donald Trump a une fois de plus menacé de dévoiler les détails de son plan malveillant, qui stipule que les États-Unis ont l’intention de « s’emparer » de la bande de Gaza, de déplacer ses habitants en violation flagrante de toutes les lois internationales et divines, et de transformer la bande en un projet immobilier dans lequel beaucoup d’argent du Golfe serait apparemment dépensé.
Trump a souligné dans ses déclarations que les Palestiniens n'auront pas le droit de retourner à Gaza dans le cadre de son plan de contrôle de la bande de Gaza.
« Non, ils ne reviendront pas parce qu'ils auront un bien meilleur logement », a-t-il déclaré à Fox News lorsqu'on lui a demandé si les Palestiniens seraient autorisés à revenir.
« En d’autres termes, je parle de construire un endroit permanent pour eux », a-t-il ajouté, soulignant que vivre dans la bande de Gaza ne sera pas possible avant des années.
Il a poursuivi en affirmant qu'il construirait des « communautés merveilleuses » pour les plus de deux millions de Palestiniens vivant à Gaza. « Nous construirons des communautés sûres, un peu loin de là où ils se trouvent, là où se trouvent tous les dangers », a-t-il affirmé.
« En attendant, je serai propriétaire de ce terrain. Je le considère comme un projet de développement immobilier pour l'avenir. Ce sera un superbe terrain. Il ne me coûtera pas très cher », a-t-il ajouté.
« Nous construirons des zones résidentielles sûres à une certaine distance de là où elles se trouvent actuellement », a déclaré M. Trump. « En attendant, je serai propriétaire de cette zone (Gaza). Considérez-la comme un projet de développement immobilier pour l'avenir. Ce sera un magnifique morceau de terre. »
"Je pense pouvoir parvenir à un accord avec la Jordanie et l'Egypte", a-t-il ajouté. "Comme vous le savez, nous leur donnons des milliards de dollars par an".
Le 4 février, Trump a révélé l’intention de son pays de s’emparer de Gaza après avoir déplacé ses résidents palestiniens vers d’autres pays.
Trump n'a pas exclu la possibilité de déployer des forces américaines pour soutenir la reconstruction de Gaza, espérant que les États-Unis auraient une participation à long terme dans le secteur palestinien, tandis que Netanyahu a salué le plan de Trump, le considérant comme la première nouvelle idée depuis des années.
Depuis le 25 janvier, Trump promeut un plan visant à déplacer les Palestiniens de Gaza vers les pays voisins, comme l’Égypte et la Jordanie, qui a été rejeté par les deux pays et auquel se sont joints d’autres pays arabes et des organisations régionales et internationales.
Les critiques ne se sont pas limitées aux pays arabes, mais se sont étendues aux pays occidentaux, la chancelière allemande ayant qualifié dimanche le plan de « scandale », ajoutant que le transfert forcé de Palestiniens serait « inacceptable et contraire au droit international ».
L'année dernière, Trump avait déclaré que la bande de Gaza était « comme Monaco », tandis que son gendre Jared Kushner avait suggéré qu'Israël pourrait expulser les civils du territoire pour faire place à « l'immobilier au bord de l'eau ».
Malgré l’énormité du plan de Trump d’acheter la bande de Gaza et sa violation des lois, il a été accueilli avec beaucoup de moqueries et de dédain sur les réseaux sociaux, car il a ignoré le fait qu’il parlait d’une terre qui a un peuple qui la possède.
Plus tard, dans un autre contexte, et à la lumière de la violation de l’accord de cessez-le-feu par l’ennemi sioniste, et de l’annonce du Hamas de reporter la libération des prisonniers sionistes, le président américain Donald Trump a menacé lundi d’« annuler » l’accord si tous les prisonniers sionistes détenus par le Hamas n’étaient pas libérés d’ici samedi midi prochain, en déclarant : « Il laissera s’ouvrir en grand les portes de l’enfer. »
Lundi, Trump a qualifié d'« horrible » la menace du Hamas de retarder la libération des prisonniers sionistes, menaçant le Hamas d'un « véritable enfer » si « tous (les otages) ne sont pas rendus d'ici samedi après-midi », selon lui.
Les déclarations de M. Trump interviennent après que les Brigades Izz ad-Din al-Qassam, branche militaire du Hamas, ont annoncé le report de la remise des prisonniers sionistes qui devaient être libérés samedi prochain. Elles ont indiqué que cette décision était une réponse au « non-respect » par l'entité sioniste des termes de l'accord.
Dans des déclarations à la presse à la Maison Blanche, Trump a suggéré qu'Israël « annule » l'accord de cessez-le-feu en vigueur dans la bande de Gaza depuis le 19 janvier si le Hamas ne libérait pas tous les otages d'ici samedi midi prochain.
"Je laisserai à Israël le soin de décider de ce qu'il adviendra de la trêve entre Israël et le Hamas. Mais en ce qui me concerne, si tous les otages ne sont pas rendus d'ici samedi midi - je pense que c'est un délai raisonnable - alors je demande qu'elle soit annulée et que tout se déchaîne", a-t-il ajouté.
Trump a souligné que le Hamas devait libérer « tous » les otages sionistes qu'il détient encore dans la bande de Gaza en une seule fois, « pas par lots, pas deux puis un puis trois puis quatre puis deux ».
"Nous voulons qu'ils reviennent tous", a-t-il ajouté. "Je parle de ce qui me préoccupe et Israël peut ignorer cela, mais pour moi, c'est samedi à midi, s'ils ne sont pas là, les portes de l'enfer s'ouvriront".
Trump a déclaré qu'il pourrait discuter avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de la date limite, qu'il a fixée à midi samedi prochain.
En plus de menacer d’annuler le cessez-le-feu, Trump a annoncé que les États-Unis « pourraient » couper leur aide à l’Égypte et à la Jordanie si ces derniers n’acceptent pas d’accueillir les réfugiés palestiniens qui seront expulsés de Gaza.
« Nous avons parlé à de nombreux Palestiniens », a-t-il déclaré aux journalistes. « Ils souhaiteraient quitter Gaza s'ils pouvaient trouver un autre endroit où vivre. »
Il a poursuivi : « Les Palestiniens de la bande de Gaza assiégée ont été persécutés, crachés dessus et traités comme des ordures... Ils veulent quitter Gaza, mais jusqu'à présent, aucune autre alternative ne leur a été proposée. »
Il convient de noter que la proposition de Trump est basée sur le déplacement de tous les habitants de la bande de Gaza afin que les États-Unis puissent la contrôler et la développer dans l'immobilier, ce que l'Égypte a rejeté, comme l'a confirmé le ministre des Affaires étrangères Badr Abdel Aati lors de sa rencontre avec son homologue américain Marco Rubio à Washington. L'adhésion du Caire au rejet de la « violation » des droits du peuple palestinien, y compris le droit à l'autodétermination, au maintien sur la terre et à l'indépendance.
