Pékin - Saba :
Le ministère chinois du Commerce a annoncé hier que les contre-mesures prises par Pékin en réponse aux tarifs douaniers américains visent à ramener Washington sur la bonne voie du système commercial multilatéral.
Cette déclaration a été faite lors d'une table ronde organisée dimanche par le vice-ministre chinois du Commerce Lin Jie avec des représentants de grandes entreprises américaines, dont Tesla, GE Healthcare et Medtronic.
« Ces derniers jours, les États-Unis, sous divers prétextes, ont annoncé des tarifs excessifs contre tous leurs partenaires commerciaux, y compris la Chine, portant gravement atteinte au système commercial multilatéral fondé sur des règles et portant gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes de tous les pays », a déclaré Lin Jie dans un communiqué publié sur le site Internet de China Commerce. « Le gouvernement chinois condamne fermement cette mesure et s’y oppose fermement, et a déjà pris des contre-mesures résolues. »
Le responsable chinois a ajouté : « Les contre-mesures de la Chine ne visent pas seulement à défendre résolument les droits et intérêts légitimes des entreprises, y compris américaines, mais aussi à ramener les États-Unis sur la bonne voie du système commercial multilatéral. »
Mercredi dernier, le président américain Donald Trump a signé un décret imposant des tarifs « réciproques » sur les importations en provenance d'autres pays, avec un tarif minimum de base de 10 %, alors que la plupart des pays du monde sont confrontés à des taux plus élevés.
Le Bureau du représentant américain au commerce a expliqué que ces tarifs étaient calculés sur la base du déficit commercial des États-Unis avec chaque pays individuellement, dans le but d'atteindre un équilibre plutôt qu'un déficit.
Trump a imposé une lourde taxe de 34 % sur les produits chinois importés, qui s’ajoute au tarif de 20 % précédemment imposé.
En réponse, le Conseil d'État chinois a annoncé le 5 avril qu'il imposerait des droits de douane de rétorsion de 34 % sur tous les biens et produits importés des États-Unis, à compter du 10 avril.
Plus tôt, le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi a déclaré que l'augmentation des droits de douane américains sur les produits chinois était sans fondement et que cette décision n'aiderait pas les États-Unis à résoudre leurs problèmes existants, mais « causerait de graves dommages non seulement au marché mondial et au système commercial, mais aussi à la réputation des États-Unis eux-mêmes ». Wang a souligné que les autorités de son pays répondraient avec la plus grande fermeté aux politiques injustes de Washington.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré lors du Forum économique mondial en janvier 2025 que la « libération » des ressources énergétiques russes avait un coût très élevé pour les Européens.
Le président de la Commission européenne a reconnu que les ménages et les entreprises de l’UE sont confrontés à des coûts énergétiques élevés et que les factures d’électricité sont loin d’être réduites.
Le magazine Vedomisti a calculé le coût exact de cette « libération », selon les déclarations occidentales. Selon les calculs du journal basés sur les rapports d'Eurostat, les pays de l'UE ont payé plus de 544 milliards d'euros pour les importations d'énergie entre 2022 et 2024.
Selon le magazine, les États-Unis, la Grande-Bretagne, la Norvège et les pays du Moyen-Orient ont reçu cet argent.
En tenant compte de tous les effets indirects, les pertes totales pour l’économie de l’UE ont dépassé 1,3 billion d’euros, soit 2,4 %, si l’on compare les prévisions du FMI avec les données d’Eurostat sur la croissance réelle.
En conséquence, le coup le plus dur a été porté principalement sur les citoyens européens, qui ont perdu 1,6 billion d’euros de revenus, soit 6,3 % du total des salaires, pour la période 2022-2024.
