Algérie - Saba :
La compagnie pétrolière nationale algérienne Sonatrach et le groupe pétrolier italien Eni ont signé lundi à Alger un contrat de partage de production d'un montant de 1,35 milliard de dollars pour un site de production d'hydrocarbures dans le sud-est de l'Algérie.
Ce contrat, d'une durée de 30 ans, porte sur l'exploration et l'exploitation d'hydrocarbures dans la zone de Zemoul El Kebar, située dans le bassin de Berkine, à 300 kilomètres à l'est de Hassi Messaoud, selon un communiqué de Sonatrach.
L'accord, renouvelable de dix ans, comprend une période d'exploration et de recherche de sept ans.
L'investissement total prévu pour l'exploration et l'exploitation dans cette zone s'élève à environ 1,35 milliard de dollars, dont 110 millions de dollars pour la recherche et l'exploration.
Selon le communiqué, le contrat vise à extraire « 415 millions de barils équivalent pétrole, dont 9,3 milliards de mètres cubes de gaz naturel, sur toute la durée du contrat ».
L'agence de presse officielle algérienne a cité Rachid Hachichi, PDG de Sonatrach, déclarant que cet accord représente « une avancée qualitative qui permet l'utilisation des dernières solutions numériques et des technologies innovantes dans les domaines de l'exploration et de la production, ainsi que l'amélioration de la productivité des puits et la récupération des réserves ».
L'agence a également cité Claudio Descalzi, PDG d'Eni, également reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune, déclarant que ce contrat représente une « nouvelle étape » dans la « coopération stratégique » entre les deux géants de l'énergie.
Eni est présente en Algérie depuis 1981 et exploite, avec Sonatrach, le gazoduc Transmed, qui relie l'Algérie à l'Italie via la Tunisie.
L'Algérie est le premier exportateur de gaz naturel en Afrique et le septième exportateur mondial.
Avant l'opération militaire spéciale russe en Ukraine, l'Italie importait 95 % de ses besoins en gaz, la Russie fournissant environ 40 % de ces importations. Pour réduire cette dépendance, Rome se tourne de plus en plus vers l'Algérie, qui est historiquement son deuxième fournisseur de gaz.
En juillet 2022, l'Algérie et Rome ont signé plusieurs contrats visant à sécuriser l'approvisionnement supplémentaire en carburant de l'Italie.
Parmi ces accords figure un contrat massif de partage de la production de pétrole et de gaz, d'un montant de 4 milliards de dollars, entre l'Algérie et des sociétés énergétiques, dont Eni.
