Genève - Saba :
L'Organisation mondiale de la Santé a déclaré jeudi que la bande de Gaza connaissait actuellement le pire scénario de famine, selon l'alerte du Système intégré de classification de la sécurité alimentaire (SICA) publiée cette semaine.
L'organisation a ajouté dans un communiqué que « des personnes restent sans nourriture pendant des jours, et d'autres meurent, leurs corps souffrant de malnutrition ou d'affaiblissement sévère succombant à des maladies ou à des défaillances organiques ».
L'organisation a expliqué que, si le système de santé est censé assurer la subsistance et le soulagement, il manque de fournitures médicales de base, de carburant et d'autres produits de première nécessité pour fonctionner pleinement. En effet, les travailleurs humanitaires et de santé sont affaiblis par la faim.
L'OMS a ajouté : « Il faudra des mois, voire des années, pour mettre un terme à cette douloureuse perte de vies humaines et inverser cette tragédie d'origine humaine, car le rétablissement d'une personne souffrant de malnutrition nécessite des soins médicaux spécialisés, une nutrition thérapeutique adaptée et des suppléments en micronutriments appropriés. »
Elle a souligné que les conséquences sont à vie dans certains cas graves, allant d'un retard de croissance et d'un développement cérébral altérés à d'autres complications de santé permanentes.
Elle a noté que les partenaires du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), dont l'Organisation mondiale de la Santé, continueront de mener des évaluations supplémentaires, mais que la gravité de la situation est évidente.
Elle a insisté sur la nécessité d'autoriser immédiatement l'entrée massive de nourriture, de médicaments et de toutes les formes d'aide par toutes les voies possibles, précisant que ces fournitures sont prêtes et attendent aux frontières avec les partenaires des Nations Unies.
Les Palestiniens de la bande de Gaza sont confrontés à une vague de famine sans précédent depuis que l'ennemi israélien a fermé les points de passage début mars, imposant de sévères restrictions à l'entrée de nourriture, d'aide humanitaire, de carburant et de médicaments.
Au fil du temps, les habitants de Gaza ont épuisé toutes leurs réserves de nourriture, laissant les magasins vides et trouvant un pain quasiment impossible. Les prix des produits disponibles ont grimpé en flèche, à tel point que la « mort par inanition » est devenue l'une des causes de mortalité les plus dévastatrices dans la bande.
Avec le soutien des États-Unis et de l'Europe, l'armée ennemie israélienne continue de commettre des crimes génocidaires dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023, causant la mort de 60 249 civils palestiniens, dont une majorité d'enfants et de femmes, et blessant 147 089 autres. Ce bilan reste préliminaire, des milliers de victimes étant toujours ensevelies sous les décombres et dans les rues, inaccessibles aux ambulances et aux équipes de secours.
