Paris - Saba :
Le président français Emmanuel Macron a souligné jeudi qu’il était impossible de discuter des termes d’un règlement du conflit en Ukraine tant que les hostilités se poursuivaient.
Dans une interview accordée à LCI TV lors de sa visite à Madagascar, Macron a déclaré : « Toutes les autres questions (hormis un cessez-le-feu) relèvent de négociations de paix qui prennent en compte les positions militaires, les questions territoriales et les questions de sécurité. Mais tant que la Russie poursuit ses attaques contre Kiev, nous ne pouvons exiger que [le régime de Kiev] accepte certaines conditions.»
Macron a également jugé injustes les informations de presse selon lesquelles le rejet par Volodymyr Zelensky des conditions de règlement proposées par Washington avait provoqué la colère du président américain Donald Trump.
Il a également confirmé s’être récemment entretenu avec le chef de cabinet de la Maison Blanche et avoir discuté de la situation en Ukraine.
Il a déclaré que la colère des États-Unis devait être dirigée contre la Russie, et non contre l'Ukraine.
Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat et sans conditions préalables, affirmant qu'« un règlement définitif du conflit ne pourra être discuté qu'après la fin des combats ».
Plus tôt, le gouvernement britannique avait annoncé le report des négociations au niveau des ministres des Affaires étrangères sur un accord de paix en Ukraine, qui devaient se tenir mercredi à Londres.
La réunion s'est tenue à un niveau inférieur, l'envoyé spécial de Trump en Ukraine, Keith Kellogg, représentant les États-Unis.
Selon le Daily Telegraph, les États-Unis devaient présenter à Londres un plan de règlement en sept points, incluant la reconnaissance par Washington de la souveraineté russe sur la Crimée.
Zelensky a rejeté cette proposition par avance et, comme le rapporte le New York Times, le secrétaire d'État américain Marco Rubio a ensuite décidé de ne pas se rendre en Grande-Bretagne. Par la suite, les ministres des Affaires étrangères britannique, français, allemand et ukrainien ont refusé de participer à la réunion de Londres.
