Beyrouth - Saba :
Face à l’escalade militaire sioniste en cours au Sud-Liban, l’importance capitale et la nécessité réelle des armes du Hezbollah sont évidentes. Elles constituent une option indispensable pour résister à l’occupant et contrer ses tentatives d’agression continues. Ce point est souligné par les dirigeants du parti, qui réitèrent leur engagement envers les armes comme complément à la résistance et seule garantie de dissuasion de l’ennemi sioniste.
Dans un message où le Hezbollah s’est montré extrêmement clair face aux propositions internes et externes concernant le désarmement de la résistance, le secrétaire général, Cheikh Naïm Qassem, a mis fin à tout débat et a clairement déclaré que le parti ne déposerait ses armes en aucune circonstance.
Dans son récent discours, Qassem a déclaré que la reprise des discussions sur les armes de la résistance ne s'inscrivait que dans le cadre des pressions américaines exercées sur le nouveau gouvernement libanais, qui lient le soutien international continu à la question des armes. Il a souligné que la résistance ne craint pas ces pressions et que les menaces des États-Unis et d'Israël n'intimident ni le parti ni son entourage. Il a insisté sur le fait que les armes de la résistance resteront en place tant que le territoire sera occupé et que les attaques se poursuivront.
Il a souligné que tout discours sur le désarmement du parti sert le projet sioniste et vise à affaiblir le Liban et à ouvrir la voie à l'expansion territoriale de l'occupation.
Qassem a souligné que la résistance a réussi ces dernières années à imposer une position dissuasive à Israël et à empêcher ce dernier d'atteindre ses objectifs agressifs contre le Liban.
Les propos de Cheikh Qassem ont reçu le soutien de Mahmoud Qamati, vice-président du conseil politique du parti. Il a déclaré dans un communiqué de presse que le parti maintenait ses armes, soulignant que « toute main tendue contre lui sera coupée », faisant écho à une déclaration faite autrefois par feu Sayyed Hassan Nasrallah.
En réponse directe à ces propositions, le Grand Mufti de l'école Jaafarite, Cheikh Ahmad Kabalan, a déclaré que « la résistance est une garantie de la souveraineté du pays, et toute erreur concernant la résistance, ses armes et sa position fera exploser le Liban. Un Liban sans résistance est un pays sans souveraineté et un État impuissant, incapable de faire quoi que ce soit contre Israël. L'option diplomatique est un cimetière national, et ce qui se passe au sud du fleuve révèle l'incompétence flagrante de l'État. »
Sur un ton plus affirmé, le chef de l'unité de coordination et de liaison du parti, Wafiq Safa, a souligné que les armes du parti « ne seront pas désarmées » et que personne ne pourra le faire.
Concernant les récentes campagnes médiatiques et politiques autour des armes de la Résistance, Safa a souligné qu'elles n'étaient pas isolées du contexte de la « guerre psychologique » visant l'environnement et la crédibilité de la Résistance. Il a estimé que cette phrase était relayée par des instigateurs sur les réseaux sociaux… « Si ceux qui exigent le désarmement de nos armes par la force en étaient capables, ils l'auraient fait. »
S'il a souligné que la stratégie défensive vise à protéger le Liban et non à rendre les armes, il a souligné qu'aucun dialogue sur cette stratégie ne peut avoir lieu avant le retrait de l'ennemi sioniste de tout le territoire libanais, la libération des prisonniers et la cessation des attaques sionistes contre la souveraineté libanaise.
Concernant la position du parti sur la discussion de la stratégie de défense, le député Hassan Fadl, membre du bloc « Loyauté à la Résistance », a souligné que « le dialogue national au Liban ne peut avoir lieu qu'avec des forces qui considèrent l'occupation israélienne comme un ennemi et qui placent la souveraineté du Liban au-dessus de toute considération extérieure, qu'elle soit américaine ou israélienne. »
Fadlallah a déclaré dans un communiqué de presse que « le dialogue ne peut avoir lieu qu'avec ceux qui croient que la souveraineté du Liban prime sur toute condition extérieure et que l'occupation constitue une menace pour la souveraineté du Liban. Un ennemi intolérable. »
Il a souligné que « la direction de la Résistance n'épargnera pas une goutte de sang des martyrs ni aucun élément de la force de la Résistance.»
Il a ajouté : « Nous n'appelons pas au dialogue avec ceux qui trompent l'opinion publique, incitent à la division et attaquent la Résistance. Nous dialoguons plutôt avec ceux qui partagent ces principes afin de parvenir à une stratégie défensive qui protège le Liban et préserve sa souveraineté. »
