Sanaa – Saba :
L'annonce par l'ennemi israélien, mercredi, de la faillite et de la fermeture du port d'Umm al-Rashrash (Eilat) n'est pas nouvelle. Le port est presque totalement fermé depuis 2024. L'activité commerciale du port a fortement diminué, le privant de 80 % de ses revenus au cours de l'année écoulée. Un grand nombre de ses employés ont été licenciés, rendant son activité négligeable. Ses dettes ont augmenté et le port a annoncé la suspension de ses activités à partir de la semaine prochaine.
Cette annonce israélienne fait suite à une opération militaire menée mercredi soir par le Yémen contre le port d'Umm al-Rashrash (Eilat). Cette opération s'inscrit dans une série d'opérations en cours visant le port depuis que le Yémen a commencé à soutenir Gaza, dans le but d'imposer un blocus à l'entité sioniste. Ce blocus a été clairement démontré par la cessation des opérations dans ce port important pour l'entité.
Pendant près d'un an, l'activité du port a été quasiment paralysée, avec une forte baisse du trafic maritime et une baisse de l'activité commerciale allant jusqu'à 85 %. Cela a entraîné des pertes importantes, poussant l'administration à demander l'aide du gouvernement israélien pour couvrir les dépenses et éviter une fermeture définitive.
Avant même l'agression israélienne contre la bande de Gaza, l'activité principale du port était l'importation de voitures et l'exportation d'engrais et de métaux. Il exploite également l'oléoduc Eilat-Ashkelon, qui transporte du pétrole brut du port d'Eilat à celui d'Ashkelon, sur la mer Méditerranée. Toutes ces activités ont cessé, et les pertes qui en résultent représentent des chiffres considérables, pouvant être considérés comme un coup dur infligé par le Yémen à l'économie israélienne.
Les pertes peuvent être comprises en examinant les chiffres des recettes du port, qui s'élevaient à environ 42 millions de shekels (environ 12,52 millions de dollars) en 2024, contre 212 millions de shekels (environ 63,19 millions de dollars) en 2023, soit une baisse de près de 80 %.
Ces chiffres ont été rapportés par la chaîne privée israélienne Channel 12, qui a expliqué que « la municipalité d'Eilat a été contrainte de saisir les comptes du port en raison de dettes impayées, et que, par conséquent, ses portes seront fermées à partir de dimanche ». La chaîne a noté que les dettes s'élèvent à environ 10 millions de shekels (environ 3 millions de dollars), accumulées au port en raison du non-paiement des taxes à la municipalité. Le site web Middle East Online considère le port d'Eilat, seul port maritime israélien sur la mer Rouge, qui symbolisait autrefois l'expansion israélienne vers l'est, comme un témoin silencieux de l'échec du gouvernement israélien à faire face aux menaces. Il ajoute que « la suspension de la navigation en mer Rouge et à Bab el-Mandeb a contraint les navires à destination d'Israël à contourner l'Afrique (le cap de Bonne-Espérance). Cette route alternative a augmenté le temps de navigation de 17 à 22 jours, augmentant les coûts de transport et les prix des matières premières, et entraînant le report de nombreuses transactions commerciales. »
Les attaques de missiles et de drones yéménites ont privé le port de sa capacité à poursuivre ses activités, d'une part, et l'ont privé de sa sécurité, pilier économique vital pour toute activité maritime, d'autre part.
Que signifie la suspension d'un port qui représente un débouché économique important pour l'entité ? Il s'agit sans aucun doute d'un tournant important dans la lutte contre l'ennemi, une lutte que les forces armées yéménites mènent depuis octobre 2023 par des frappes de missiles et de drones au cœur de l'entité. Le port d'Umm al-Rashrash a fortement souffert de ces missiles et drones, dans le contexte du soutien yéménite à Gaza.
L'entité a perdu un débouché économique sur la mer Rouge ; Par conséquent, l'arrêt de ses activités signifie un blocus supplémentaire de l'entité et une perte économique, s'ajoutant aux pertes subies depuis le début de son agression contre la bande de Gaza. Ce qui a été accompli représente donc un événement mémorable dans l'histoire du conflit israélo-arabe. Les Yéménites ont marqué un tournant historique en arrêtant l'activité du port dans le cadre du siège de l'entité.
L'annonce officielle de la fermeture du port constitue un aveu israélien que les frappes yéménites ont privé le port de toutes ses capacités et ressources opérationnelles, le rendant ainsi totalement incapable de poursuivre ses activités portuaires.
L'annonce de la fermeture du port nous permet de comprendre un autre aspect : l'incapacité de l'entité israélienne à repousser les opérations qui continuent de le cibler, d'une part, et son incapacité à repousser les opérations yéménites en mer Rouge, qui ciblent les navires et les compagnies maritimes à destination de ce port et d'autres ports de Palestine occupée. Par conséquent, les forces armées yéménites ont pu acquérir une supériorité militaire.
L'annonce par l'ennemi de la suspension officielle de l'activité portuaire confirme la validité de l'opération de soutien yéménite à la bande de Gaza. Les opérations yéménites n'étaient pas dénuées des résultats escomptés ; au contraire, dès le départ, ils savaient ce qu'ils voulaient et étaient parfaitement conscients des conséquences potentielles de leurs opérations et frappes. Par conséquent, l'annonce par l'ennemi israélien de la suspension officielle de l'activité portuaire n'est qu'un faible aperçu des résultats obtenus par les opérations yéménites. Les résultats de ces opérations vont cependant bien au-delà de ce qui a été réalisé dans ce port, que l'entité dissimule.
De ce qui précède, nous confirmons que le soutien yéménite à Gaza est un acte qui a sa propre influence, car il détient les clés de son pouvoir. Cela signifie que le soutien yéménite est une expression large de la volonté et de l'action yéménites, dont les résultats peuvent être interprétés comme une réalité tangible, et une action efficace comme un résultat clair.
