La Haye-Saba :
Le représentant palestinien à la Cour internationale de justice, Ammar Hijazi, a déclaré hier que le peuple palestinien est affamé, bombardé et déplacé par Israël, affirmant que la plus haute cour israélienne a autorisé le refus de l'aide humanitaire à la bande de Gaza.
La Cour internationale de justice a ouvert lundi une semaine d'audiences pour examiner les obligations humanitaires d'Israël envers le peuple palestinien, plus de cinquante jours après avoir imposé un blocus complet à l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza déchirée par la guerre.
Dans son discours devant la Cour internationale de justice, selon Quds Press, Hijazi a ajouté qu'"Israël" détruit systématiquement le droit du peuple palestinien à l'autodétermination, défie la décision de la Cour internationale de justice en utilisant la nourriture comme arme et mène une campagne de génocide contre le peuple de Gaza.
Il a expliqué qu'Israël commettait des meurtres délibérés contre des civils et des équipes de secours dans la bande de Gaza, soulignant que les crimes odieux qu'il commettait visaient à déplacer le peuple palestinien.
Hijazi a souligné qu'Israël utilise la nourriture et la famine comme armes de guerre, forçant les Gazaouis à vivre sur un tiers de la superficie de la bande de Gaza. Il a souligné que cette attaque avait détruit des camps de réfugiés en Cisjordanie, déplaçant ainsi plus de 40 000 Palestiniens.
Hijazi a accusé Israël de chercher à transformer Gaza en fosse commune et d’empêcher l’entrée de nourriture, d’eau, de carburant, d’électricité et de médicaments dans la bande de Gaza pendant 57 jours, provoquant des conséquences catastrophiques.
Il a souligné que le droit international exige qu’Israël fournisse à la bande de Gaza de la nourriture, de l’aide humanitaire et des fournitures médicales, mais qu’il continue d’imposer un blocus complet à la bande, en utilisant les fournitures humanitaires comme une arme de guerre.
Il a ajouté qu’Israël avait ignoré les demandes du Conseil de sécurité visant à faciliter l’entrée de l’aide humanitaire d’urgence et avait délibérément entravé son entrée dans la bande de Gaza.
Il a souligné qu’Israël viole ses obligations en vertu du droit international et que les autorités occupantes sont tenues de coopérer pleinement à la mise en œuvre des plans de secours.
Hijazi a souligné que le droit international ne permet pas à Israël de priver la population de la bande de Gaza d'aide humanitaire pour quelque raison que ce soit, l'accusant de violer l'unité et la souveraineté des territoires palestiniens et d'imposer des obstacles importants à l'entrée de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.
En conclusion de son intervention, Hijazi a souligné qu’Israël affame délibérément deux millions de Palestiniens dans la bande de Gaza, ce qui constitue un crime de guerre au regard du droit international.
